14 octobre 1956
Le journal littéraire hongrois dirigé par Illés m'a fortement bouleversée. En Hongrie, il y a maintenant une complète liberté de parole et même d'écriture !
Je commence à guérir. Je commence à m'en sortir, sur un autre chemin, autrement. Mais toujours vers le communisme. Je ne suis pas encore complètement guérie, mais je suis déjà en convalescence.
15 octobre 1956
Hier soir, j'ai assisté à la première de “L’étoile sans nom” du dramaturge Sébastien : les étoiles ne s’éloignent jamais de leur chemin ! voulait-il exprimer.
Le rôle principal était joué de nouveau par Radu Beligan, avec délicatesse, art et sentiment. Il y a mis toute son âme. À la fin, tout le monde avait les yeux humides, moi aussi. J'ai surtout aimé le dernier acte, du début jusqu'à la fin. Les acteurs roumains sont très bons, disons plutôt : il y a beaucoup d'excellents acteurs roumains. Tout le monde était habillé très élégamment et audacieusement, et je me suis sentie à l'aise parmi eux. J'attends avec impatience d'être à Budapest. Il y a tellement de choses qui s’y passent dans le cercle des écrivains, mais aussi autrement !
Les refrains de Chant Hongrois par Petöfi me reviennent.
Debout, Hongrois, la patrie nous appelle !
C’est l’heure, à présent ou jamais !
Serons - nous esclaves ou libres ?
Voilà le choix, décidez !
Par le Dieu des Hongrois nous jurons,
Oui, nous jurons,
Que jamais plus esclaves
Nous ne serons !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire